Avant de parler de jardin en permaculture, rappelons que la permaculture est bien plus qu’une nouvelle approche du jardinage, comme nous vous l’expliquons dans notre guide gratuit du permaculteur débutant, c’est une philosophie de vie où animaux, insectes, êtres humains, plantes et micro-organismes vivent en harmonie dans un environnement sain et auto-suffisant.
Sommaire
- 1 La permaculture en 3 mots
- 2 Les avantages de la permaculture
- 3 Le potager en permaculture en 6 étapes
- 3.1 1 – Pour un potager en permaculture : commencer par vérifier l'état du sol
- 3.2 2 – Ensoleillement et vent : bien choisir l'emplacement de son potager en permaculture
- 3.3 3 – Préparez le terrain : aérer et nourrir le sol
- 3.4 4 – Choisissez des plantes et semis bio et reproductibles pour un potager en permaculture
- 3.5 5 – Préparez l'arrosage pour un bon potager en permaculture
- 3.6 6 – Accueillez les animaux pour repousser les nuisibles
La permaculture en 3 mots
Le concept de permaculture regroupe beaucoup de choses, mais on peut le résumer en disant que c’est une démarche qui vise à respecter la nature, respecter les besoins humains, et garder un équilibre entre les deux ! Pour une présentation un peu plus détaillée, j’ai déniché pour vous cet article très clair du blog Prise de Terre : La permaculture, ques aquo ?
L’un des principes de la permaculture, c’est de s’adapter au contexte de chacun. Dans cette série d’articles (qui démarre avec celui que vous êtes en train de lire), je vais prendre le cas d’un habitant d’une zone péri-urbaine, qui n'a pas de graines de jardinier qui ne dispose que d’une surface réduite pour cultiver, et qui souhaite faire un petit potager facile à entretenir.
Si vous me suivez depuis quelques temps déjà, vous savez que j’ai plusieurs parcelle potagères autour de ma maison : un potager en pleine terre d’une cinquantaine de m², et un petit carré de potager (un rectangle plutôt) d’1m20 sur 1m80 entouré d’un cadre en planches de 20 cm de haut.
Les avantages de la permaculture
La permaculture recherche plutôt à éviter les pratiques trop coûteuses en travail, quitte à obtenir un rendement plus faible ou à prendre plus de temps pour obtenir un résultat. En permaculture, on arrive à un nombre d’espèces encore plus important. Alors dans un jardin potager classique, on sera tenté de créer des « buttes pérennes à fertilité croissante
La fertilité de la butte est délivrée par des troncs, branches préalablement coupées quelques mois ou années auparavant. Au fur et à mesure que les troncs vont se décomposer, les racines des plantes, au-dessus, vont s’implanter plus profondément dans la butte pour y puiser toujours plus d’éléments fertiles. Les nutriments organiques sont délivrés ici par de gros éléments qui mettront plusieurs années à se décomposer. On peut dire qu’on est là dans du vrai « durable ».
Le paillage en couches épargne beaucoup de travail et économise beaucoup d’eau, tout en utilisant des matériaux que l’on a l’habitude de jeter et en produisant un excellent sol qui produira de succulents légumes, herbes et salades. Un autre avantage de ce système est qu’il ne nécessite aucun outil et supprime toutes les mauvaises herbes existantes: lierre, chiendent, pissenlit, etc., voire même les ronces! Une brève réflexion révélera les bénéfices sociaux qu’apporte le paillage en couche à l’échelle familiale. En utilisant productivement tous vos déchets organiques.
Le potager en permaculture en 6 étapes
1 – Pour un potager en permaculture : commencer par vérifier l'état du sol
Dans une terre pauvre, vous aurez du mal à faire pousser des plantes, même les plus robustes. Avant tout travail de la terre, il faut donc évaluer son état afin de lui apporter des fertilisants naturels.
- Plus la terre de votre sol est foncée et plus elle sent bon la forêt, plus votre sol est en bonne santé. Au contraire, si la terre est très claire et qu'elle sent mauvais, elle aura besoin d'apports.
- Regardez ce qui pousse sur votre sol : plus il y a de plantes présentes, mieux c'est.
- Prenez un peu de terre humide dans votre main : si vous arrivez à former un boudin, c'est que votre terre contient de l'argile, et qu'elle est excellente.
- Le test de la verrine : mettez ⅓ de terre de votre jardin et ½ L d'eau dans une bouteille avec un bouchon. Secouez comme un cocktail, puis laissez décanter 24h. Vous pourrez observer les différentes strates qui composent votre sol et voir s'il y a de l'argile ou trop de sable.
2 – Ensoleillement et vent : bien choisir l'emplacement de son potager en permaculture
Observer l'environnement est un des principes fondamentaux de la permaculture. Pour que les plantes se développent au mieux, il faut être attentif notamment à l'ensoleillement de la parcelle, mais aussi à la présence de couloirs venteux.
Une fois que vous aurez identifié tous les facteurs, vous pourrez imaginer des subterfuges afin de les contrer. Par exemple, un couloir de vent d'hiver sera réduit si vous plantez une haie d'arbustes feuillus au nord de votre potager.
3 – Préparez le terrain : aérer et nourrir le sol
Vous pouvez vous séparer de vos outils de jardinage classique, comme votre bêche, car “le bêchage est un non-sens biologique”, explique Franck David.
Pour les petites surfaces ou quand le sol est déjà bien préparé, vous pouvez utiliser un croc forgé à 3 dents.
Vous pouvez également installer des lasagnes (couches successives de matières organiques) dans le cas où votre sol est très pauvre, ou que vous souhaitez créer votre potager sur une terrasse.
4 – Choisissez des plantes et semis bio et reproductibles pour un potager en permaculture
Vous avez envie de tout semer ? C'est tout à votre honneur. Mais sachez que faire ses semis soi-même demande beaucoup de temps, et est parfois très contraignant.
Pour les débutants, Franck David conseille de varier entre semis et plants de dernière minute.
La première année, vous pouvez planter dans votre potager des plantes pérennes, qui seront en place pour de nombreuses années, comme les herbes aromatiques ou les arbustes fruitiers.
Avant de les planter et de les semer, dessinez-les sur votre plan d'orientation, afin de leur trouver le meilleur emplacement. Toutes les plantes doivent avoir la place de s'épanouir et recevoir la quantité de soleil nécessaire.
5 – Préparez l'arrosage pour un bon potager en permaculture
L'eau est bien évidemment un élément clé pour que votre plantes se développent et grandissent. Une méthode simple utilisée dans tous les jardins bios : le paillage. Nous l'avons évoqué plus haut car il nourrit la terre, mais il permet également de conserver un sol humide.
Néanmoins, si le climat de votre région est rude, vous pouvez, comme le conseil Serge Schall, installer un tuyau microporeux, qui distillera de l'eau dans votre potager.
6 – Accueillez les animaux pour repousser les nuisibles
Qui dit agriculture bio, dit culture sans pesticide. Et pour lutter contre les nuisibles, il est de bon ton de faire confiance à la nature. “Si vous observez beaucoup d'escargots ou de limaces dans votre jardin, c'est que la biodiversité est déséquilibrée”, analyse Franck David.
L'idéal : prévoir des refuges et des cachettes pour que vos compagnons sauvages puissent s'y installer. Laissez des tas de feuilles mortes et de bois, plantez des arbustes avec de petits fruits.
A mon avis, le mieux est même plutôt de mettre en oeuvre plusieurs méthodes les unes à côté des autres, sur de petites surfaces, ceci pour plusieurs raisons :
- si l’une ou l’autre de méthodes testées ne fonctionne pas comme vous l’aviez envisagée, une autre vous donnera alors sans doute satisfaction
- vous pourrez comparer les différentes méthodes et voir ainsi laquelle (ou lesquelles) est la plus adaptée chez vous, tout en répondant à vos aspirations
- mieux vaut se faire la main sur une petite surface que de se retrouver complètement débordé(e) par une surface de culture importante et difficile à gérer quand on manque encore d’expérience… Vous augmenterez ensuite peu à peu la taille de votre potager, en appliquant la méthode qui vous aura le plus convaincu(e).
Voilà…
J’espère que cet article vous aura permis de choisir votre méthode, ou vos méthodes, pour démarrer un potager. Ou au moins à débroussailler un peu le terrain dans votre tête.
Le jardin en permaculture est donc un jardin qui respecte cette philosophie, et qui cherche à créer un environnement équilibré et auto-suffisant. Pour cela, le jardin en permaculture utilise des principes simples, comme la diversification des espèces, la rotation des cultures, ou la construction de bassins et de mares.
Certains principes de base de la permaculture sont la simplicité, l’utilisation des ressources locales, la diversité et la création d’êcosystèmes.
Le jardin en permaculture est donc un jardin où l’on cherche à créer un êcosystème auto-suffisant, qui soit le plus harmonieux possible avec son environnement.
Il y a plusieurs façons de créer un jardin en permaculture, mais en général, on essaie de se rapprocher le plus possible de la nature en utilisant des êlements comme les haies, les arbres, les légumes, les fleurs et les animaux.